Jacques Rapoport, directeur général adjoint de la Poste, a été proposé à la présidence de Réseau ferré de France (RFF) par le gouvernement, où il sera l'un des hommes-clé de la réforme du rail français, a annoncé le 3 novembre le ministère délégué aux Transports. Cette candidature doit maintenant être soumise au vote du conseil d'administration de RFF dont les douze membres seront "bientôt" nommés.
Jacques Rapoport, qui a effectué une partie de sa carrière dans les transports, notamment à la RATP où il a été directeur général adjoint, "sera chargé de conduire RFF sur la voie de [la] mutation, et de mener les discussions pour rapprocher RFF de SNCF Infra et de la direction des circulations ferroviaires (DCF), en vue de la création d'un gestionnaire d'infrastructure unifié, regroupant 50.000 cheminots", explique le ministère dans un communiqué. "Il sera chargé d'améliorer les liens avec la SNCF", selon le ministère, qui souligne ses "compétences d'homme de dialogue".
Le projet de réforme ferroviaire annoncé par le gouvernement le 30 octobre prévoit de rassembler au sein d'un gestionnaire d'infrastructure unifié (GIU) RFF, la DCF et les cheminots de la SNCF travaillant à la maintenance du réseau (SNCF Infra). Ce GIU, dont le statut juridique n'a pas encore été défini, doit être rattaché à la SNCF par un lien qui reste lui aussi à établir. Jacques Rapoport va remplacer Hubert du Mesnil, nommé à la présidence de RFF en 2007, qui a porté durant son mandat un projet opposé, préconisant une séparation stricte entre gestionnaire de l'infrastructure et opérateur ferroviaire.
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