La direction des affaires économiques et internationales du ministère de l'Ecologie, du Développement et de l'Aménagement durables a publié, en juillet, une étude sur les dépenses de logements en 2005 et 2006. Premier constat : l'écart entre la dépense nationale en logement et le PIB s'amplifie. Alors que l'économie marque le pas, les dépenses de logement de l'ensemble des agents économiques poursuivent leur croissance pour atteindre 381,8 milliards d'euros en 2005. Si l'étude "SESP en bref" ne précise pas les données pour 2006, "les dépenses courantes et les dépenses en capital continuent d'augmenter à un rythme très soutenu".
Première composante des dépenses de logement, les dépenses en capital. Ce qui signifie l'acquisition de logements neufs, les travaux d'amélioration et de gros entretien (250 milliards d'euros) continuent de progresser à un rythme soutenu en 2005 (+ 12,8%). Expliquant le phénomène par la faiblesse des taux d'intérêt à l'habitat, le service des statistiques du ministère précise cependant que les ménages se sont davantage endettés : "une dégradation de la solvabilité des ménages en a résulté". Le taux d'apport personnel a reculé fortement en 2005, en particulier pour les accédants à la propriété.
"L'ensemble des aides, qu'elles soient versées (aides à la pierre) ou distribuées sous forme d'avantages fiscaux ou de taux ont augmenté substantiellement en 2005 (+15,3%)." Pour le ministère, cette première augmentation observée depuis 2000 s'explique par le doublement des prêts distribués (l'extension du prêt à taux zéro aux acquisitions dans l'ancien sans quotité de travaux).
Côté dépenses courantes de logement (loyers des locataires, dépenses d'énergie, charges locatives, loyers imputés des propriétaires occupants...), deuxième composante des dépenses de logement, pour la quatrième année consécutive, elles ont augmenté plus vite que le revenu disponible brut du fait de l'accélération des loyers et des dépenses d'énergie. Les aides personnelles ont, quant à elles, diminué légèrement (-0,6%) en 2005 : elles s'élèvaient à 13,8 milliards d'euros et couvraient 5,7% des dépenses courantes contre 6,1 % l'année précédente. En 2006, "la croissance des aides personnelles au logement renoue avec le rythme annuel moyen observé au cours des dix dernières années (+2,4%)", conclut la publication.
C.V.
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