Les Rencontres nationales du transport public s'ouvrent Lyon

C'est parti pour trois jours de dbats et visites sur l'offre de transport public! Du 30 septembre au 2 octobre, le monde du transport public se retrouve Lyon. 5.000 visiteurs sont attendus et un invit de marque, Manuel Valls, le 1er octobre, en dbut d'aprs-midi. Le Premier ministre parviendra-t-il apaiser les inquitudes de

C'est parti pour trois jours de débats et visites sur l'offre de transport public ! Du 30 septembre au 2 octobre, le monde du transport public se retrouve à Lyon. 5.000 visiteurs sont attendus et un invité de marque, Manuel Valls, le 1er octobre, en début d'après-midi. Le Premier ministre parviendra-t-il à apaiser les inquiétudes de la filière ? Report de la dépénalisation du stationnement, baisse de la TVA sur les transports en commun (de 10% à 5,5%) restée aux abonnés absents, relèvement du seuil de 9 à 11 salariés pour le versement transport (VT), les dernières nouvelles ne favorisent guère l'optimisme. Dépenses en hausse, recettes en berne : l'équation économique du transport public urbain ne cesse de s'enrayer ces dernières années. "Et la loi sur la transition énergétique n'a pas tout réglé. Certes, plus de pouvoir a été donné aux collectivités. Mais il manque un volet financier", a pointé Louis Nègre, sénateur des Alpes-Maritimes et président du Gart.

La fraude, un enjeu de fond

Suite à une consultation entamée en début d'année auprès de leurs adhérents sur l'optimisation des ressources du transport public, le Groupement des autorités responsables de transport (Gart) et l'Union des transports publics et ferroviaires (UTP), qui co-organisent ces Rencontres, ont esquissé les premières pistes retenues. L'une d'elles est connue et consiste à optimiser l'exploitation du réseau. C'est ce qu'a fait l'agglomération de Saintes, en Charente-Maritime. L'opérateur Keolis y a opéré en deux ans une refonte globale du réseau, constitué de trois lignes de bus sillonnant la ville, tout en musclant sa fréquentation. Beaucoup d'espoirs sont en outre placés dans la lutte contre la fraude, un autre enjeu de fond servant de fil rouge à ces Rencontres. Elle coûte 500 millions d'euros par an aux transports publics. Il ressort de la consultation évoquée de premières recommandations : il faudrait à la fois plus de prévention (obligation de montée par la porte avant, simplification des règles, communication du coût de la fraude) ; des contrôles plus efficaces et diversifiés (contrôles en civil) ; et des sanctions revues via une refonte du cadre juridique (décret de 1942, durcissement du délit dit de fraude par habitude). Pour Jean-Pierre Farandou, président de l'UTP, "la fraude était pour les élus un sujet encore un peu tabou il y a deux ans, alors que l'approche est désormais décomplexée car elle porte sur un enjeu citoyen".

Le boom de la tarification solidaire

Pour le maire de Strasbourg Roland Ries, lutter contre la fraude passe par une tarification "adaptée à chaque situation financière des usagers". Pour d'autres enfin, elle passe par une plus fine connaissance des pratiques des voyageurs. La tarification solidaire, en tout cas, remporte bien des suffrages et a été le sujet fort de cette première journée. "Il faut dire qu'elle a le vent en poupe. Outre les pionnières Rennes et Strasbourg, des réseaux comme Grenoble, Chambéry, Orléans, Blois, Brest, Dunkerque, Quimper, Vannes, et dernièrement Evreux, Clermont-Ferrand cet été et Nantes, l'ont adoptée", conclut Jean-Pierre Farandou.

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