Les petites stations de sports d'hiver ne connaissent pas la crise

Publi le24 avril 2009 Tourisme, culture, loisirs, Dveloppement conomique D'un ct, un rcent sondage indiquait - crise oblige - qu'un Franais sur deux ne partirait pas en vacances cet t, soit dix points de plus que la proportion habituellement observe. De l'autre, deux tudes - manant respectivement d'Odit France et du Syndicat national des tlphriques


D'un côté, un récent sondage indiquait - crise oblige - qu'un Français sur deux ne partirait pas en vacances cet été, soit dix points de plus que la proportion habituellement observée. De l'autre, deux études - émanant respectivement d'Odit France et du Syndicat national des téléphériques de France (SNTF) - dressent un bilan positif de la saison touristique d'hiver. Bénéficiant d'un enneigement exceptionnel - après plusieurs années difficiles -, les stations françaises ont largement fait le plein, même si les perspectives à court et moyen termes sont plus incertaines pour certaines activités.
Le baromètre mensuel de conjoncture touristique d'Odit France - organisme dépendant du secrétariat d'Etat chargé du Tourisme - consacre, dans son édition d'avril, un zoom à la montagne, centré plus précisément sur les secteurs de l'hôtellerie et de la location. Celui-ci montre qu'au mois de février 2009, 73% des loueurs - particuliers et professionnels réunis - ont déclaré une activité stable ou en hausse par rapport au même mois de l'année précédente. Ces derniers affichaient également, à 63%, de bonnes perspectives pour le mois de mars. Même à l'horizon de six mois, plus de la moitié des loueurs se déclarent satisfaits de leur niveau d'activité prévisionnel. La situation est très différente chez les hôteliers, témoignant ainsi du transfert d'une part significative de la clientèle vers des solutions moins coûteuses. Si 56% des hôteliers déclarent une activité stable ou en hausse en février, la situation prévisionnelle paraît ensuite se dégrader : 61% estiment que leur activité sera en baisse en mars, par rapport au même mois de l'année précédente (contre seulement 1% qui pensent qu'elle sera en hausse). A l'horizon de six mois, près de 80% des hôteliers se déclarent insatisfaits du niveau prévisionnel de réservations.
Si l'étude d'Odit France apparaît ainsi contrastée, celle du SNTF est en revanche résolument optimiste. Elle montre en effet que la fréquentation nationale cumulée au 3 avril 2009 - environ 55 millions de journées-skieurs - est similaire à celle de l'an passé, qui avait été une bonne saison : +1% de fréquentation en journées-skieurs et +2,3% en recettes nationales. Ce bon résultat d'ensemble recouvre toutefois des écarts très importants. Dans l'affaire, les petites et moyennes stations tirent fort bien leur épingle du jeu. Par rapport à la moyenne des quatre saisons précédentes, elles terminent en effet la saison 2008-2009 sur une hausse de fréquentation de 35,6% pour les petites stations et de 18,1% pour les moyennes. Les grandes stations progressent pour leur part de 10,9% et les très grandes de 3%. Au niveau national, la hausse est ainsi de 6% sur la moyenne des quatre dernières saisons. Ces écarts selon la typologie des stations se retrouvent dans l'approche géographique. La Savoie et la Haute-Savoie, qui concentrent le parc le plus important, progressent ainsi respectivement de 1 et 3%. Les domaines skiables intermédiaires voient leur activité croître de façon plus importante : +7% pour les Pyrénées, +8% pour l'Isère et la Drôme et +13% pour les Alpes du Sud. Mais la palme revient sans conteste au massif vosgien (+26%), au Jura (+34%) et à l'Auvergne (+49%). Certes, les petits domaines skiables, situés le plus souvent en moyenne altitude, ont été les premiers à bénéficier du retour de l'enneigement. Mais leur progression spectaculaire n'est pas non plus sans lien avec la pratique de coûts plus modérés.

Jean-Noël Escudié / PCA

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