Parce que "le cumul des mandats est une addiction grave pour la démocratie", le collectif Participe Futur met à disposition des élus cumuleurs qui voudraient "décrocher" des coachs-médecins, des conseils pratiques et une méthode "infaillible". Dernière blague en date : un happening, organisé jeudi 12 juillet, devant le Palais du Luxembourg.
Quatre élus addicts, trois coachs-médecins, une sono, une vingtaine de participants et une centaine de ballons bleus, blancs et rouges s'envolant au-dessus des toits du Palais du Luxembourg. Le collectif Participe Futur a encore sévi, jeudi 12 juillet, à midi, pour dénoncer le cumul des mandats, "phénomène qui touche 339 des députés élus en mai 2012, dont 179 socialistes qui s'étaient engagés auprès de leur parti et électeurs à renoncer à tout mandat exécutif local en cas de victoire aux législatives avant fin septembre 2012", rappelle-t-il. Le happening (les sept personnages jouaient la comédie) s'inscrit dans la continuité des actions du collectif qui a déjà à son actif un site internet dispensant des conseils pratiques, des témoignages d'anciens cumuleurs et "une méthode infaillible pour rompre avec le cumulisme en 90 jours". Si le collectif compte seulement une trentaine d'adhérents, issus du militantisme étudiant (la moyenne d'âge est de 30 ans), il a 1.500 amis sur Facebook.
"Nous avons choisi de traiter ce sujet grave sur le ton de la blague pour éviter tout discours poujadiste", explique Thomas Poirier, l'un des porte-parole du collectif, "nous voulons faire vivre la démocratie de manière conviviale, c'est d'autant plus important que le combat est difficile".
Prochaine étape : "Nous allons battre la campagne pour démultiplier les initiatives au niveau local", annonce Thomas Poirier. Un guide est également en préparation, dont le titre pourrait être "Que faut-il faire quand on rencontre un cumuleur ?" Il sera illustré par des témoignages d'élus. Une manière de saluer ceux "qui ont décidé de s'en sortir et y sont parvenus, tout en montrant que c'est possible".
Valérie Liquet
La fin du cumul pour 2014
Du côté du gouvernement, un objectif a été affiché : "Il sera mis fin au cumul d'un mandat parlementaire et de fonctions exécutives locales pour 2014", a assuré le 3 juin à l'Assemblée nationale le Premier ministre, lors de sa déclaration de politique générale. "Je ferai voter dès les débuts du prochain quinquennat la fin du cumul d'un mandat parlementaire avec une fonction d'exécutif local." Jean-Marc Ayrault confirmait ainsi un engagement de campagne de François Hollande qui, en mars dernier, dans son discours de Dijon sur "la France des territoires", avait déclaré : "Je ferai voter dès les débuts du prochain quinquennat la fin du cumul d'un mandat parlementaire avec une fonction d'exécutif local."
C.M.
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