La rentre des enfants aura lieu le mardi 2 septembre, celle des enseignants la veille

Publi le16 mai 2014par Sandrine Toussaint Jeunesse, ducation et formation, Organisation territoriale, lus et institutions Benot Hamon a enfin tranch ce vendredi 16 mai : les 12 millions d'lves du primaire et du secondaire feront leur rentre scolaire le mardi 2 septembre, et non le 1er septembre comme prvu initialement.Officieusement, il se dit que le


Benoît Hamon a enfin tranché ce vendredi 16 mai : les 12 millions d'élèves du primaire et du secondaire feront leur rentrée scolaire le mardi 2 septembre, et non le 1er septembre comme prévu initialement.
Officieusement, il se dit que le tout nouveau ministre de l'Education nationale met ainsi fin à une fronde lancée par plusieurs syndicats d'enseignants (dont le Snes-FSU) qui, jour de pré-rentrée oblige, devaient reprendre du service le 29 août. Une date psychologiquement compliquée pour les enseignants, qui faisaient par exemple valoir le problème par rapport aux locations de vacances, et le fait que la décision ait été prise sans concertation. "On s'étonne de ces décisions bricolées de dernière minute qui impliquent des millions de personnes", s'est exprimé Philippe Tournier, secrétaire général du SNPDEN-Unsa, premier syndicat des chefs d'établissement.
Officiellement, le ministre n'a pas cédé devant les pressions des fonctionnaires suffisamment échaudés par une non revalorisation de leur point d'indice, mais avance un problème informatique qui justifie ce report d'un jour. "La journée de pré-rentrée n'est pas supprimée mais en tout état de cause, maintenir le calendrier tel qu'il était prévu était techniquement impossible", a affirmé Benoît Hamon. En cause,  le logiciel du ministère de l'Education qui ne pourrait entre autres saisir avant le mois de septembre les noms de tous les nouveaux personnels (40.000  enseignants supplémentaires sont attendus pour cette rentrée).
Cette rentrée décalée pour les enfants, qui évitera aux enseignants de rentrer le même jour que les élèves, suscite un soulagement du côté des syndicats - mais en demi-teinte, notamment pour Michel Richard, secrétaire général adjoint du SNPDEN, qui voit dans ce report une victoire à la Pyrrhus. "Je crains que ce jour de plus donné aux enseignants ne soit perçu comme un jour de vacances supplémentaire dans une profession où l'on accuse déjà les gens d'avoir trop de vacances, et que cela ternisse encore un peu plus l'image des enseignants", a-t-il précisé, tout en estimant le report judicieux. Pour pallier les malentendus, Benoît Hamon a d'ores et déjà annoncé que ce jour de plus de congé ne serait pas un cadeau mais qu'il serait rattrapé ultérieurement. Un rattrapage donc "les conditions de mises en oeuvre seront discutées".
Pour Paul Raoult de la FCPE, cette journée ne doit pas être rattrapée sur une journée de vacances des élèves. Mais il admet que cette réorganisation est "un moindre mal pour accueillir les enfants dans de bonnes conditions" et ironise en invitant "les informaticiens chômeurs à venir donner un coup de main au ministère pour l'aider à débloquer ce logiciel". 
A l'annonce du report, le Snes-FSU s'est félicité de la mesure en ajoutant que ce changement "ne bousculera pas les élèves et que la journée de pré-rentrée était nécessaire"... Des enseignants et syndicats satisfaits, des élèves qui ne devraient pas être bouleversés, mais des parents qui font d'ores et déjà entendre leur mécontentement. Quid de leur organisation pour le 1er septembre, qui gardera les enfants ?  Les centres de loisirs municipaux qui avaient prévu de fonctionner jusqu'au vendredi 29 août devront-ils et pourront-ils fonctionner jusqu'au 1er septembre ? "Il y a des conséquences sur l'organisation des familles, il faudra certainement que les mairies organisent des centres de  loisirs" le 1er septembre, a ainsi relevé Valérie Marty de la fédération de parents Peep. L'annonce ne fait donc pas que des heureux, et les parents peuvent avoir le sentiment d'être une fois de plus mis devant le fait accompli. Les parents... et les collectivités ? Car celles-ci vont sans doute elles aussi devoir raturer leur calendrier et celui de leurs personnels intervenant dans les établissements.

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