les lus vitent la fermeture du bureau de tabac (03)

Fin mai 2016, la municipalit de Noyant-dAllier (Allier, 750 habitants) une dizaine de kilomtres de Moulins, a convi la population fter linstallation dun couple de buralistes qui a repris galement lactivit presse et cadeaux.

Fin mai 2016, la municipalité de Noyant-d’Allier (Allier, 750 habitants) à une dizaine de kilomètres de Moulins, a convié la population à fêter l’installation d’un couple de buralistes qui a repris également l’activité presse et cadeaux.

Pendant quatre ans, la buraliste avait cherché un repreneur

La gérante du bureau de tabac avait tenté, pendant quatre ans, de trouver un repreneur avec l’aide de la chambre de commerce. Sans succès. Dépitée, elle s’était fixé une date limite. de départ en retraite "Lorsque qu’elle nous a annoncé en juillet 2015 qu’elle était déterminée à partir le 30 septembre, nous avons décidé de passer à l’action avant même son départ", explique Michel Lafay, le maire.

Presse locale et réseaux sociaux

En accord avec la buraliste, les élus contactent la presse locale et un article est publié fin août dans le quotidien régional, tandis que la page Facebook de la commune transmet l’information sur les réseaux sociaux.

En une semaine, la buraliste reçoit une quinzaine de demandes de reprise. Trois ou quatre lui paraissent sérieuses : elle retient la première et une semaine plus tard, un compromis de reprise du commerce sans fermeture est trouvé.

"C’est la mobilisation de la municipalité qui a sauvé ce commerce, résume l’élu. Même si nous ne sommes pas intervenus financièrement, le soutien moral et politique a constitué l’un des éléments déclenchant pour le couple de repreneurs."

Montage administratif complexe

Le montage administratif pour la reprise du bureau de tabac, une activité très réglementée, a été complexe. Plusieurs réunions de travail se sont tenues avec les élus, l’ancienne commerçante et le couple d’acquéreurs, qui souhaitait racheter le fonds et les murs : "Quand les procédures ont commencé à traîner, reconnaît le maire, la commerçante n’y croyait plus. Il a fallu la soutenir. Là encore, la volonté de la municipalité de sauver ce commerce a été déterminante."

Aide financière et accompagnement par une fondation privée

A la recherche d’aides financières, les repreneurs ont entendu parler du programme de "réinsertion par l’emploi en milieu rural" et de lutte contre le chômage d’une association humanitaire qui a décidé de les aider. La fondation Raoul-Follereau a accepté le dossier et décidé d’aider le couple de repreneurs via un accompagnement durant cinq ans et un coup de pouce financier. Ce prêt d’honneur à taux zéro de 5.000 euros leur a servi d’avance de trésorerie. En parallèle, ils ont obtenu une subvention de 4.000 euros du conseil départemental de l’Allier, un autre prêt d’honneur de 4.000 euros de Moulins Initiative (chambre de commerce et d’industrie) et 3.000 euros de prêt Nacre (Pôle emploi).

"Il y va de la survie de notre commune de maintenir nos douze commerces et services de proximité", souligne en conclusion l’élu. Avec ses pairs, il se préoccupe déjà des solutions à trouver face départ en retraite prévisible du médecin, d’ici trois ou quatre ans.

Michel Léon,Titres & Chapos pour la rubrique Expériences des sites www.mairieconseils.net et www.localtis.info

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