une mauvaise et une bonne nouvelle

Publi le31 juillet 2020par Jean-Nol Escudi / P2C pour Localtis France Logement social, Dveloppement conomique Le ministre de la Transition cologique dsormais en charge du Logement publie les chiffres de la construction au 30 juin 2020, autrement dit les rsultats complets du second trimestre. Cette publication permet d'avoir une vue complte de l'impact


Le ministère de la Transition écologique – désormais en charge du Logement – publie les chiffres de la construction au 30 juin 2020, autrement dit les résultats complets du second trimestre. Cette publication permet d'avoir une vue complète de l'impact de la crise sanitaire – avec le confinement généralisé, du 18 mars au 10 mai – et du redressement éventuel à compter de l'entrée, le 11 mai, dans la phase de déconfinement. Ces résultats confirment la mauvaise nouvelle sur l'effondrement de la construction durant le confinement, qui apparaissait déjà dans les résultats au 31 mai (voir notre article du 3 juillet 2020). Mais ils apportent aussi une bonne nouvelle sur le niveau de la reprise qui s'est opérée à la sortie du confinement.

Les permis de construire plus touchés que les mises en chantier

Côté mauvaise nouvelle, difficile de parler d'une surprise face à une crise sanitaire qui a impacté quasiment toute l'économie française, européenne et mondiale. En revanche, les résultats montrent une nette différence entre les autorisations de logements (permis de construire) et les mises en chantier. Ainsi, en données corrigées des variations saisonnières et des jours ouvrables (CVS-CJO), le nombre de logements autorisés à la construction au deuxième trimestre a chuté de 45,5%, contre -3,4% au premier trimestre. Ces données et leur décomposition étaient déjà globalement déjà connues au 31 mai (sur les détails de ces chiffres, voir notre article ci-dessous du 3 juillet 2020). La différence entre les deux trimestres est logique, puisque plus des trois quarts de la période de confinement se sont déroulés durant le second trimestre.

Autre contraste plus délicat à expliquer : alors que les permis de construire chutaient de 45% au second trimestre, les mises en chantier reculaient "seulement" de 18,7%, après -9,4% au premier trimestre. Les mairies ont-elles été davantage paralysées par le confinement que les entreprises de construction ?

Une reprise dynamique des mises en chantier

Cette différence entre permis de construire et mises en chantier peut également avoir une autre explication, qui relève clairement des bonnes nouvelles. En effet, après des inquiétudes sur la reprise des chantiers – qui avaient conduit Julien Denormandie, alors ministre du Logement, à lancer un appel à la mobilisation (voir notre article du 18 mai 2020) – celle-ci semble avoir été finalement plus rapide que prévue.

Au mois de juin – premier mois de déconfinement complet – "le nombre de logements mis en chantier en juin n'est estimé que légèrement inférieur (-4%) à la moyenne des trois mois précédant le confinement (décembre 2019 à février 2020), alors qu'il était inférieur de 36% en mars, 55% en avril, et 24% en mai". La reprise des permis de construire – qui conditionne l'activité des prochaines mois – est en revanche nettement plus poussive : -31% par rapport à la moyenne des trois mois précédant le confinement pour les autorisations de logements collectifs ou en résidence et -25% pour les logements individuels. Une situation qui explique les demandes pressantes et récurrentes des acteurs de la construction en faveur d'une simplification des procédures de délivrance des autorisations, mais aussi l'appel de Dominique Estrosi-Sassone, sénatrice des Alpes-Maritimes et spécialiste reconnue du secteur, à un "Ségur de la simplification du droit de l'urbanisme" (voir notre article du 26 juin 2020).

Sur un an, les permis de construire en recul de 11% et les mises en chantier de 8%

Enfin, le bilan global – mais encore à affiner– de la crise sanitaire se lit surtout dans les résultats sur un an (du 1er juillet 2019 au 30 juin 2020). Sur cette période, 398.500 logements ont été autorisés à la construction, soit 48.900 de moins qu'au cours des douze mois précédents, ce qui correspond à un recul de 10,9%. Dans le même temps, 376.000 logements ont été mis en chantier, soit 31.300 de moins, soit une baisse de 7,7%. Sur un an, le recul des permis de construire est plus marqué pour les logements collectifs (-14,1%) et les logements en résidence (-12,5%), que pour les logements individuels purs (-5,3%) ou groupés (-9,3%). La situation est inverse pour les mises en chantier, qui ont davantage reculé sur les logements individuels purs (-7,8%) ou groupés (-11,1%) que sur les logements collectifs (-7,6%) et ceux en résidence (-3,5%).

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