Le secrétaire d'Etat à l'outre-mer, Christian Estrosi a dévoilé mercredi 27 juin les grandes lignes d'un projet visant à doter l'outre-mer de "zones franches globales d'activités". Le dispositif dont le contenu sera présenté dans une dizaine de jours contiendra des mesures "d'exonérations partielles de l'impôt sur les sociétés et de la taxe professionnelle" pour les secteurs les plus porteurs et les plus exposés à la concurrence, a-t-il précisé, lors d'une journée d'échanges sur la création d'entreprises dans l'outre-mer organisée par la Caisse des Dépôts. L'instauration de ces zones complétera la loi de programme de l'outre-mer de 2003 qui a déjà permis d'introduire des réductions de charges sociales patronales et des mesures de défiscalisation. "Applicable dès l'année 2008", le nouveau dispositif se fera à la carte, a ajouté le ministre : "Il ne me paraît pas pertinent aujourd'hui de traiter les DOM comme un bloc unique homogène. Il me paraît indispensable au contraire, à chaque fois que cela sera nécessaire, de tenir compte des particularités propres à chaque région."
Ancien ministre de l'Aménagement du territoire, Christian Estrosi a également défendu le modèle des pôles de compétitivité lancés en 2005. "Je ne vois pas pourquoi la Silicon Valley est bonne pour la Californie et qu'une telle idée serait mauvaise pour la Polynésie française", a-t-il déclaré. A l'heure actuelle, l'outre-mer ne dispose que d'un seul pôle à la Réunion, Qualitropic, sur les 66 existants. Pour le ministre, "ces pôles sont une opportunité de démontrer les capacités de valorisation de la recherche en outre-mer". Pour éviter les redondances, Christian Estrosi mise sur la complémentarité avec les pôles existants, à l'image de la coordination interrégionale mise en oeuvre entre la Bretagne et Paca autour des pôles spécialisés dans la mer.
M.T.
Bruxelles donne son feu vert aux aides à la filière du rhum dans les DOM
La Commission européenne a approuvé, le 27 juin, une réduction du droit d'accise sur le rhum traditionnel produit dans les départements d'outremer français (DOM) et consommé en France. Le montant de ces aides s'élève à 50 millions d'euros. La décision de Bruxelles s'inscrit dans le cadre du réexamen des aides régionales en place dans tous les Etats membres. "Les départements d'outremer en France se trouvent confrontés à des handicaps spécifiques en tant que régions ultrapériphériques, reconnus par le traité CE. Le régime d'aide vise à compenser ces handicaps pour la filière rhum", a déclaré Neelie Kroes, la commissaire à la Concurrence. La culture de la canne à sucre fait vivre 40.000 emplois en Martinique, Guadeloupe et à la Réunion.
M.T.
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