Lancée en 1997, les zones de redynamisation urbaine (ZRU) semblent marquer le pas. Après une année 2004 morose qui a connu une baisse de 20% des embauches, la décrue se confirme en 2005 (-6%). 2.380 embauches ont ainsi ouvert droit à une exonération de cotisations patronales et de sécurité sociale, selon une étude de la Dares. Mais ce repli correspond en réalité à un transfert vers les 41 zones franches urbaines créées en 2004 plus avantageuses et dont les périmètres se recoupent. "L'exonération au titre de l'embauche de salariés en ZFU est en effet plus avantageuse car sa durée est de cinq ans, contre un an en ZRU", explique la Dares. Ainsi, dans les villes où une ZFU a été créée, les embauches en ZRU ont diminué de 70% par rapport à 2003, alors que le recul n'a été que de 6,5% dans les autres ZRU.
A l'inverse, les zones de revitalisation rurale maintiennent le cap avec 8.860 embauches, soit une progression de 8% par rapport à 2004. Au total, les deux dispositifs ont donc donné lieu à 11.000 embauches exonérées. Si l'Ile-de-France et la région Paca concentrent à elles seules le tiers des embauches en ZRU, la répartition en ZRR est plus homogène, excepté Midi-Pyrénées qui se distingue avec un cinquième des recrutements. Les salariés ainsi recrutés sont majoritairement des hommes de niveau CAP-BEP, essentiellement embauchés sur des postes d'ouvriers.
M.T.
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